« J’imagine un
immeuble parisien dont la façade a été enlevée [...] de telle sorte que, du
rez-de-chaussée aux mansardes, toutes les pièces qui se trouvent en façade
soient instantanément et simultanément visibles. Le roman [...] se borne [...]
à décrire les pièces ainsi dévoilées et les activités qui s’y déroulent ».
Georges Perec présente ainsi dans Espèces
d’espaces une des ébauches du programme d’écriture qu’il a progressivement
élaboré pour la composition de son roman La
Vie mode d’emploi. Le lecteur s’y déplace de pièce en pièce, imitant les
déplacements du cavalier dans un jeu d’échecs. L’Oulipien se souvient à sa
manière des Fenêtres de Baudelaire.
Pour cette proposition d’écriture, c’est la façade de l’université
de Cergy-Pontoise que les étudiants sont amenés à enlever. A eux de dessiner le
cadre réaliste de leurs premières découvertes universitaires. A eux d’y placer
leurs personnages, fraîchement inventés ou puisés dans leurs références
littéraires. A eux enfin de trouver le support qui tissera le mieux les
histoires, rendra compte des échanges de personnages entre les groupes,
composera des trajets guidés pour leurs lecteurs.
Le parcours composé par Franck Gelle et Florian Toquin :